Apprendre à définir ses objectifs

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Il arrive souvent, lorsque l’on décide de se remettre au sport, ou bien d’améliorer son alimentation, que l’on ait en tête certains objectifs, comme se sentir « bien », ou encore « perdre un peu de poids ». Ces objectifs, aussi respectables soient-ils, sont en fait souvent incomplets, voire mal définis. Leur manque de précision entraîne souvent une confusion, et ce parce qu’il devient difficile de savoir comment mesurer les progrès au fil de l’eau.

Nous allons voir dans cet article la raison pour laquelle nous avons tous tendance à avoir du mal à définir nos objectifs, et la raison pour laquelle bien les définir est quelque chose d’important lorsque l’on souhaite changer quelque chose dans sa vie (en rapport à sa santé ou non d’ailleurs). Nous reviendrons sur les erreurs courantes, et verront comment définir ses objectifs.

Objectifs, une volonté de changer

Un objectif est un but ou une finalité que l’on s’est fixé, en rapport à un projet. Cela paraît simple comme définition, mais nous avons là tout ce qui fait la complexité de la chose : quel est ce « but » (c’est-à-dire, qu’est-ce qui est visé), et quel est donc ce « projet » ?

Voici donc quelques objectifs que nous entendons souvent, et que nous estimons incomplets (nous reviendrons plus tard sur ces objectifs) :

  • Me sentir bien
  • Me remettre en forme
  • Perdre un peu de poids

La volonté de changer amène dans un premier temps une réflexion, partant souvent d’une sensation, ou d’une frustration même ; elle-même conduisant une personne à formuler des intentions pour sa vie. Ces objectifs, courants, manquent souvent de précision, manque se traduisant par une définition partielle ou incomplète.

C’est une tendance que nous suivons tous, et ce, je pense, pour plusieurs raisons :

  • L’origine de ces objectifs est souvent émotionnelle, donc échappant à une quelconque analyse.
  • Ces objectifs arrivent souvent de manière spontanée. Par exemple, se lever un matin, et décider que c’est le moment d’arrêter de fumer. Bien que l’on y pense souvent en amont, il arrive toujours un moment déclencheur qui transformera cette volonté en désir.
  • La volonté de changer est quelque chose de naturel, souvent plus ancrée que l’on ne pense ; et c’est à défaut de savoir exactement ce que l’on souhaite que l’on finisse par se rabattre sur une décision que l’on peut articuler. Par exemple, si vous souhaitez changer de carrière, qu’est-ce qui motive cet objectif ? Est-ce un salaire plus élevé ? Un besoin de reconnaissance, etc. ?
  • Nous aimons tous vivre avec un sentiment d’accomplissement dans la vie. Et souvent, nous retrouvons ce sentiment lorsque l’on a accompli quelque chose avec succès (comprendre un projet mené à son terme). Ce désir pour le sentiment d’accomplissement est souvent ce qui nous pousse à avoir des objectifs. Cependant, parce que ce sentiment peut se manifester au travers de plusieurs choses dans la vie, il est en fait assez complexe de le lier à une activité précise. L’objectif peut donc être formulé, juste dans l’espoir que ce sentiment d’accomplissement s’y trouve quelque part.

Ces raisons, et il en existe surement d’autres, suffisent à mettre en avant qu’un objectif est une volonté de changer quelque chose dans sa vie, mais que la multitude de facteurs expliquant ce désir conduit souvent ce même objectif à manquer de substance.

Nous avons également tous tendance à escompter de l’accomplissement d’un désir qu’il apporte ce que l’on souhaite. Et pourtant… là encore, il existe une différence ! En effet, il se peut que nous nous illusionnions en pensant savoir (anticiper même) que l’objectif X produira le résultat Y.

Prenons l’exemple simple (et simpliste j’en conviens) d’une personne espérant que perdre un peu de poids, ou bien avoir un physique de mannequin, lui permettra d’augmenter ses chances d’avoir plus confiance en soi dans la vie. Et bien, dans beaucoup de cas, bien que la perte de poids (objectif X) aide dans une certaine mesure, ça n’est surement pas cette perte de poids qui permettra à cette même personne de regagner confiance en elle. Il s’agira plutôt d’un travail de fond, consistant peut-être à augmenter ses interactions sociales, etc. Bien que j’ai ici pris cet exemple, il permet quoi qu’il en soi de comprendre qu’il existe de multiples subtilités lorsque nous souhaitons changer quelque chose dans sa vie, et qu’il est souvent limité de penser que les résultats qui se manifestent sont ceux que l’on souhaite.

confusion

Nous avons là mis le doigt sur quelque chose d’important : la raison pour laquelle beaucoup de personnes abandonnent les objectifs qu’elles se sont fixées. Elles terminent simplement frustrées, car incapables de palper les résultats attendus. L’objectif, bien que partant d’une bonne intention, produit un résultat inattendu, non-souhaité, s’ensuite souvent l’abandon de l’objectif.

L’exemple parfait sont les résolutions de la nouvelle année. L’optimisme beat de nous pousser à envisager sa vie sous des airs de grandeurs, sous des airs de monumentaux changements…tous se traduisant souvent en de chiches résultats.

Prenons un autre exemple, celui de la personne souhaitant « arrêter de fumer », qui essaie, encore et encore (qu’essaie-t-elle de faire au juste ? Éviter de fumer ? Contrôler ses envies ? Améliorer sa santé ? etc.), avant de laisser tomber et d’attendre (éventuellement) l’année prochaine pour réessayer.

Il va bien sûr s’en dire qu’un telle démarche, plus que provoquer de maigres résultats, engendre aussi pour la personne un immense sentiment de frustration : celui d’être incapable, de manquer de volonté, ou d’être « nul(le) ». Le risque qui existe ici, c’est la mise en place d’un cercle vicieux, dans lequel chaque objectif (désir de changer) se solde invariablement par un échec, comme pour mieux renforcer ce sentiment de défaite, et comme pour mieux renforcer un biais cognifif1.

Chaque objectif manqué devient alors la source d’une peine, tout comme il ne fait qu’augmenter les chances que les échecs se reproduisent par la suite. Ici, plus que de parler de biais cognitif, il s’agit en fait de la formation de que l’on nomme en psychologie cognitive, la mémoire autobiographique2, c’est-à-dire la perception que l’individu se fait sur des évènements passés. La mémoire autobiographique, pivot pour le développement de l’identité, sera donc ici teintée de sentiments d’échecs et d’incapacité à accomplir ce que l’on souhaite.

C’est le fondement même du cercle vicieux que beaucoup connaissent :

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Inutile de préciser que si nos sociétés vont mal (en partie) c’est aussi parce que beaucoup souhaitent changer, mais que peu y parviennent. Et si je dis cela, c’est parce que nous vivons dans des sociétés dans lesquelles beaucoup de « rêves » se montrent un peu partout, comme quelque chose d’accessible pour chacun : physique de rêve, compte en banque fourni, gloire, etc. Si cela sonne comme un cliché, ce sont héla… pourtant des choses qui attirent beaucoup de monde. Sans digresser, le fondement de notre économie repose en partie sur des désirs nous pendant au nez, et nous poussant à croire que les atteindre confèrera quelque chose de positif à nos vies. Il suffit de constater combien le culte de l’image en pousse plus d’uns à vivre d’attentes irréalistes, comme si il s’agissait d’un espoir salvateur3.

Nous avons donc là deux choses assez complexes, et expliquant un peu mieux pourquoi il est si difficile que cela de réaliser ses objectifs :

  1. Ces mêmes objectifs sont souvent mal définis
  2. Nous possédons souvent des attentes irréalistes
Mais alors, si le fond du problème est véritablement une difficulté à comprendre et définir ses objectifs (donc comprendre ses désirs), y-a-t-il une la solution ?

Et bien, je pense que oui, dans une certaine mesure. C’est ce que nous allons voir dans la partie suivante.

Objectifs et attentes irréalistes

Avant de plonger dans le cœur du sujet, je vais ici parler brièvement des attentes irréalistes. Une fois l’objectif décidé, nous avons souvent tendance à nous montrer irréalistes et impatients quant à la capacité pour cet objectif à apporter le résultat escompté. Il n’est pas rare de rencontrer des personnes souhaitant perdre 30 kilos en 2 mois, d’autres souhaitant un succès professionnel du jour au lendemain (et ce parce que toutes ces stars que l’on voit à la télé nous montrent que c’est possible. Il faut croire que le rêve que l’on voit à portée de main en apparence n’en masque pas moins un illusion forte), d’autres encore, pensant qu’ils pourront échapper à certaines habitudes nocives, sans se poser la question de savoir pour quelles raisons ces habitudes sont là en premier lieu.

Une attente irréaliste peu simplement être définie comme :

Une attente trop éloignée de la réalité et du contexte présents donc fortement vouée a ne pas se réaliser

Il est facile ici de penser en terme de statistiques ; voici quelques exemples :

  • Quelles sont les chances qu’une personne « travaillant à la chaîne » devienne millionnaire ?
  • Quelles sont les chances qu’une personne habitant dans un village de 300 personnes rencontre plus d’une fois la même personne dans la semaine ?
  • Quelles sont les chances qu’une personne habitant dans une ville de 2 millions personnes rencontre plus d’une fois la même personne dans la semaine ?

Cette représentation permet de mettre en avant les degrés de probabilité. Et lorsque l’on applique cette manière de penser aux objectifs et leur chance de se réaliser, on se rend compte que le degré de réussite augmente ou diminue de manière proportionnelle avec sa distance du contexte présent :

  • Est-il plus facile d’acquérir un logement ou bien d’acquérir un nouveau vêtement pour une personne au SMIC ?
  • Est-il plus facile d’acquérir un logement ou bien d’acquérir un nouveau vêtement pour Mark Zuckerberg ?
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Et hop une nouvelle villa. À l’aise.

Ces questions simples en apparence sont pourtant les mêmes que l’on pourrait poser aux personnes avec des attentes irréalistes, et se rendre compte combien les attentes irréalistes ne font que diminuer les chances de réussite, tout comme cela ne fait qu’augmenter la difficulté. Encore une fois, il faut voir cela sur une échelle de probabilités, et comprendre que :

Plus les changements sont petits (ou proche du contexte – le terme est subjectif. – écrire un article de 2000 lignes pour moi est assez facile), et plus il y a de chances pour qu’ils se réalisent.

Nous mettons le doigt sur quelque chose d’important ici : les objectifs doivent, dans la mesure du possible, êtres petits. En fait, mesurables (nous y reviendrons dans la prochaine partie). Et pour revenir aux personnes qui abandonnent, nous pouvons affirmer qu’il y a une forte corrélation entre l’abandon et l’écart entre le contexte et l’objectif :

  • Pour une personne ayant fumée toute sa vie, il sera sans doute plus facile de diminuer d’une cigarette par mois que d’arrêter de manière brutale.
  • Pour une personne souhaitant perdre du poids, il sera sans doute plus facile de perdre 1 kilo par mois que 10.
  • Etc.
L’objectif, même si il part d’un désir, et même si à ce stade est encore peu clair, se doit d’être proche du contexte de départ, sans quoi, il est voué à échouer. Toutes les personnes qui décident de se remettre au sport après avoir fait la fête toute l’année abandonnent simplement parce qu’elles pensent pouvoir fonctionner de manière aussi radicale (très peu y arrivent). La raison pour laquelle beaucoup de nous fonctionnent de cette manière, c’est aussi parce que nous avons tendance à surestimer nos capacités humaines. Après-tout, nous sommes capables d’accomplir de grandes choses, mais nous vivons toujours avec un cerveau de primate, plus intéressé par la survie et l’homéostasie qu’autre chose. C’est une « lutte » que tous connaissent (s’avachir sur le fauteuil des mois avant de culpabiliser, rester avec son ou sa partenaire par « habitude » et finir par le regretter, etc.). Ici aussi, on peut faire le parallèle avec ce qui a été dit : la volonté et la capacité au changement n’égalent que le confort de vie actuel.

Si passer des heures à regarder la TV procure une immense source de plaisir, quelles sont les chances que vous cessiez de la regarder pour devenir plus actif ou active ?

Cela nous amène donc à la dernière partie du dossier !

Objectifs : comprendre et mesurer

Nous avons ici, je l’espère, avancé sur la compréhension du problème qui nous nargue tous, à savoir, un désir de changer quelque chose dans sa vie, mais rarement être satisfait des résultats. L’insatisfaction engendre de la frustration et de l’impatience ; cela nous accule et nous met à l’aguet du moindre échec, comme pour mieux affirmer notre manque de volonté.

Mais, la bonne nouvelle, c’est que ça n’est pas une fatalité (Hallelujah) ! Et ce parce qu’il existe en fait quelques leviers grâce auxquels il est possible de mieux comprendre pourquoi nous faisons les choix que nous faisons, pourquoi nous réussissons (ou échouons), et pourquoi nous en attendons ce que nous en attendons.

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Comprendre ses choix

Comprendre ses choix pourrait partir de la compréhension de son désir (c’est bien sûr une méthode qui fait le succès de nos psychothérapeutes modernes 😉 ). Comprendre ses choix signifie comprendre ses désirs. Le désir, que l’on pourrait voir comme la volition émotionnelle, est – mais ça n’engage que moi – ce qui en fait régit et gouverne le principal de notre existence. Nous sommes des êtres plus émotionnels que rationnels ; et souvent, un choix rationnel n’en n’est pas un, il s’agit plutôt un choix émotionnel tentant d’être justifié tant bien que mal de manière rationnelle1. Nous savons tous combien les émotions influencent les comportements, et nous savons tous combien les complexes chimiques dans le cerveau, lorsque perturbés d’une manière ou d’une autre, engendrent des modèles prédictifs.

  • Une situation professionnelle stable et un partenaire aimant ? Rien de surprenant qu’une vie de famille se prépare.
  • La rencontre de la femme ou l’homme de ses rêves (l’unique personne bien sûr3) ? Un voyage se prépare surement.

Si l’on réfléchit à ses choix au travers de ses désirs, on se rend souvent compte qu’il existe un besoin de base, souvent mal compris. Et ces besoins sont bien souvent les mêmes :

  • Besoin de sécurité
  • Besoin d’affection
  • Besoin de reconnaissance
  • Besoin d’appartenance

Ces besoins – qui sont bien sûr légitimes – guident la plupart des actions dans nos vies. Le choix d’un travail misérable répond au besoin de sécurité, et le choix d’une relation compliquée répond parfois au besoin d’affection ou de reconnaissance. Loin de moi l’idée de proposer cet angle comme quelque chose d’universel, mais nous ne pouvons nier que le principal de nos désirs ne sont bien souvent que la recherche pour un besoin de base.

Comprendre donc ses choix signifie donc :

  • Les analyser avec suffisamment d’honnêteté au travers des besoins et questionner ce que l’on recherche.
  • Ne plus les considérer comme une base en elle-même, mais plutôt comme la résultante d’un désir non satisfait.

Pour quelle raison souhaiteriez-vous terminer une relation si celle que vous vivez répond à vos besoins ?

Échec et succès

Voyons maintenant dans quelle mesure nous atteignons nos objectifs et dans quelle mesure nous les manquons. Comme expliqué, plus un objectif est proche du contexte, et plus il a de chances de se réaliser. Mais comment « estimer » cette distance ? Comment savoir si un choix est proche ou non du contexte ?

Et bien, il est possible de le faire au travers de plusieurs méthodes. Bien sûr, aucune n’est parfaite – nous sommes ici après-tout dans les abysses de la psychologie humaine – mais elles seront quoi qu’il en soit suffisantes pour avancer un peu plus.

La première méthode consiste à penser aux similitudes entre le contexte présent et l’objectif ; pour ce faire, il faut déconstruire un objectif.

Vous pouvez prendre un papier et noter votre objectif. En dessous, énumérer toutes les différences que cela nécessitera dans votre vie. Par exemple, si vous souhaitez courir un marathon sur 50 km alors que vous êtes sédentaire, il vous faudra :

  • Allouer du temps nouveau dans votre vie pour vous entraîner
  • Revoir votre alimentation
  • Acquérir du nouvel équipement
  • Apprendre à mesurer votre progression et comprendre vos points faibles

Plus il y a de similitudes avec la vie présente, et plus l’objectif sera atteignable facilement. Moins il y en a (donc plus de points sur la liste), et moins l’objectif sera atteignable. Lorsque vous formulez des objectifs, écriez-les sur un papier et notez les points. Vous aurez rapidement la réponse quant au degré de succès.

La deuxième méthode consiste à réaliser d’où vient le désir et ce qui le pousse à exister. En d’autres termes, qu’est-ce qui vous pousse à accomplir cet objectif (répondre au besoin) ? Le faites-vous pour vous ? Pour une autre personne ? Pour un groupe ? (besoin d’appartenance) ?

En pensant de cette manière, vous vous rendrez compte que, parfois, certains objectifs ne sont que des justifications permettant de répondre au désir de quelqu’un (une personne) ou quelque chose (diktat de société). Ici nous pouvons dire que plus un désir vous appartient (c’est-à-dire qu’il profitera votre vie personnelle) et plus il y a de chances que le résultat réponde à votre besoin de base.

Ce que nous attendons de nos objectifs

À ce stade, vous devriez sans doute avoir une perspective plus élargie sur ce qui vous motive dans la vie. Les objectifs sont souvent, en ce sens, une manière d’avancer, de conférer à sa vie une fonction positive. Les objectifs sont souvent une manière pour nous de mesurer la « réussite » de notre vie (oh combien courte). C’est dans ce sentiment même d’accomplissement que la volonté d’évoluer se puise ; par erreur souvent, nous pensons que tel objectif ou tel autre objectif nous permettra d’être plus heureux, mais c’est rarement le cas. Il faut donc questionner ce que l’accomplissement de l’objectif procurera4. C’est en comprenant cette attente qu’il sera aussi possible de les réorienter pour qu’ils soient :

  • Moins irréalistes
  • Plus personnels
  • Plus enrichissants
  • Plus « authentiques »
  • Plus en phase avec vos désirs et aspirations

Mesurer ses objectifs

Avec tout cela, voici la clé de ce qui gouverne la réussite d’un objectif : le fait qu’il puisse se mesurer.

Si il y a bien une seule chose que vous devriez retenir de cette logorrhée de 3700 mots, c’est une seule chose :

Un objectif clair, réaliste, et atteignable, est un objectif qui se mesure

Reprenons les exemples cités en début d’article et convertissons les objectifs :

  • Me sentir bien : ça n’est pas un objectif, juste un désir vague. Des objectifs mesurables seraient :
    • Comprendre ce qui me fait me sentir mal
    • Commencer par dormir 8h par jour
    • Discuter tel jour avec telle personne
    • Prendre RD chez un médecin
    • etc.
  • Me remettre en forme : là encore, c’est une volonté sans application pratique. Voici les objectifs liés :
    • Dédier deux heures par semaine à une activité physique
    • Apprendre à courir
    • Pratiquer au moins deux fois par semaine
    • etc.
  • Perdre un peu de poids : enfin, voici ce que ça donnerait
    • Réduire d’une taille de jean dans un mois
    • Perdre 4 kilos
    • Diminuer de moitié ma consommation d’alcool le premier mois
    • etc.

On voit là quelque chose d’intéressant ; pour un désir, il y a en fait…plusieurs objectifs ! Un désir vague se traduit en effet souvent par plusieurs objectifs possibles. Nous vous conseillons donc de revoir vos désirs, et de les convertir en objectifs ; une fois ce travail réalisé, votre désir (inaccessible en apparence) se transforme alors en plusieurs petits objectifs réalisables, palpables, donc surement atteignables (à ce stade, il y a peu de chances que vous ayez encore des attentes irréalistes si vous avez « joué le jeu »).

Chaque désir devient donc un ensemble d’objectifs réels et applicables. Il vous sera donc plus facile de réorganiser votre vie pour qu’elle intègre ces objectifs. Et bien sûr, inutile de rappeler que votre cerveau sera votre allié5 ! Ces objectifs quantifiables et mesurables vous permettront donc de revoir votre vie, et de changer le contexte. En d’autres termes, vous apprendrez à réduire la distance entre l’accomplissement et votre vie présente ; il n’y a rien de mystérieux dans tout cela, vous aurez simplement appris à comprendre ce qui vous motive, ce que vous attendez de vos choix de vie, donc votre volonté à vous investir. S’ensuivra donc une facilité pour vous à éliminer les choix les moins en phase avec vos désirs et organiser votre emploi du temps pour cela.

Le sentiment de plaisir que cela vous procurera vous poussera à continuer et la motivation ne fera que croître. Au final, on peut dire que votre vie vous appartiendra.

Conclusion

Nous avons tous des objectifs dans la vie. Changer de situation, aspirer à une carrière, former des relations authentiques, ou vivre de manière épanouie. Pourtant, lorsque l’on creuse, l’on se rend compte que beaucoup de ces objectifs sont de vagues désirs, « quelque chose » que l’on « veut » sans vraiment savoir ni pourquoi ni comment. Aussi évolués soyons-nous, cette complexité masque souvent des besoins humains de base, comme le besoin d’affection, le besoin de se sentir aimé, ou encore, le besoin de sécurité. Ce sont ces mêmes besoins qui gouvernent nos vies et justifient la plupart de nos comportements rationnels en apparence.

Comprendre ses besoins mène souvent à comprendre ses choix ; compréhension grâce à laquelle il sera possible d’éliminer les attentes irréalistes et les échecs récurrents.

Pour comprendre ses objectifs, il existe plusieurs méthodes, grâces auxquelles il sera possible de rapidement déterminer leurs chances de réussite ou d’échec.

Un objectif est mesurable et quantifiable, sans quoi il ne s’agit que d’un désir vague. C’est en apprenant à transformer un désir en objectif que l’on se rend souvent compte qu’un désir correspond en fait à plusieurs objectifs.

Les objectifs sont une manière d’avancer, et si échouer frustre, c’est parce que cela nous laisse avec l’impression de ne pas avancer. Au contraire, les atteindre permet d’avancer, et conférer à sa vie une fonction positive.

À lire

  1. Principe de Pareto : mythe ou réalité ? Fit for Life
  2. La mémoire autobiographique : théorie et pratique. Pierrette Piolino, Béatrice Desgranges, Francis Eustache. Solal 2000.
  3. The Myth of the One. Kellyneedham.com
  4. Le pêcheur et l’homme d’affaires. Blog.scommc.fr
  5. Comprendre les habitudes. Fit for Life

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