Le diabète

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Le diabète, ou diabetes mellitus, est une maladie liée à un dysfonctionnement des mécanismes biologiques régulant la glycémie, conduisant de ce fait à une hyperglycémie constante. Mais qu’est-ce que le diabète au juste ?

Nous espérons que cet article vous éclairera un peu plus sur le diabète, regroupant en fait un ensemble de maladies. Vous souffrez du diabète ? N’hésitez-pas à partager vos expérience en fin d’article.

Qu’est-ce que le diabète ?

Le diabète, ou diabetes mellitus est le groupement d’un ensemble de maladies métaboliques, caractérisé entre autres par une importante quantité de glucose sanguin, résultant d’une incapacité pour le corps à sécréter de l’insuline, à l’utiliser, ou bien les deux. À ce jour, 90% des personnes souffrant de diabètes souffrent du diabète de type II1.

On parle de diabète de type I lorsqu’il y a une insuffisance en insuline totale ; c’est-à-dire que le corps ne produit plus d’insuline. Cette insuffisance trouve ses origines dans le pancréas, organe produisant l’insuline. On pense que le diabète de type I est une maladie auto-immune, (le corps détruit ses propres tissus, en l’occurrence les cellules pancréatiques).

Le diabète de type II se défini par une résistance à l’insuline ; dans ce cas-là, bien que le corps puisse produire de l’insuline, il ne sait l’utiliser correctement. Les personnes souffrant de diabète de type II sont souvent en surpoids, voire obèses, et possèdent dans la plupart des cas un important taux de masse grasse

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Pourquoi parler du diabète ?

En 2014, en France, la prévalence mondiale du diabète était estimée à 9% chez les adultes âgés de 18 ans et plus2. Alors que le diabète de type II a plus de chances de se contracter avec l’âge, les jeunes personnes en sont tout aussi concernées, et ce à cause de mauvaises habitudes alimentaires ou bien à cause de la sédentarisation de nos sociétés. Mais il semblerait que l’ethnie puisse tout aussi jouer un rôle quant à la prédisposition au diabète : certains travaux mettent en avant le fait que les Afro-Américains, ainsi que les espagnols auraient plus de chances de contracter le diabète3,4 que les autres populations.

Le diabète augmente les risques de mort prématurée, avec deux fois plus de risques par rapport aux individus du même âge ne souffrant pas du diabète. Lorsque d’importantes quantités de sucre circulent dans le sang, et ce de manière incontrôlée, pendant une longue période, cela peut causer des dommages aux organes, leur dysfonctionnement, et parfois leur défaillance.

Le diabète est une maladie grave, étant responsable d’importants problèmes de santé, à savoir :

  • 65% des personnes atteintes de diabète finissent par décéder d’une maladie cardiovasculaire (attaque cardiaque, AVC, etc.)
  • Le diabète est majoritairement responsable de la cécité chez les adultes âgés de 20 à 74 ans. Chaque année, ce sont entre 12 000 et 24 000 nouveaux cas de cécité qui sont recensés.
  • Le diabète est la cause principale de l’insuffisance rénale. 44% des cas recensés sont liés au diabète : en cause, une trop importante pression sanguine.

Le diabète comporte d’autres risques, à savoir :

  • Dérèglement de la croissance
  • Obésité
  • Cétoacidose diabétique
  • Risques de mort prématurés (diabète gestationnel)
  • Dérèglement intestinal
  • Dérèglement du système nerveux et neuropathologies diverses
  • Mauvaise circulation sanguine
  • Amputations (et ce à cause d’une mauvaise circulation sanguine, les extrémités finissent par gangréner)

À savoir

Le diabète de type 2 peut être évité, et ce grâce à une mode de vie sain. Bien que cela puisse paraître surprenant, étant donné la gravité de cette maladie, mais bien souvent, le diabète chez les personnes atteintes aurait pu être évité avec l’adoption d’une meilleure hygiène de vie. Bien que certains médecins et diététiciens recommandent souvent un régime faible en glucides, ou faible en lipides, prétendant que ce sont les « meilleurs », il n’y a rien de fondé dans de telles recommandations. Cependant, nous pouvons lire dans le « Canadian Journal of Diabetes » qu’une réduction des glucides présenterait un avantage par rapport à une diète faible en lipides5  afin de contrôler ou réduire les risques du diabète sur la santé.

Ces résultats semblent appuyer certaines découvertes récentes mettant en avant les bénéfices d’une diète faible en glucides sur la glycémie et la perte de poids, lorsque maintenue à court terme (moins de 6 mois), et ce sans affecter le profil lipidique. Il existe cependant toujours à ce jour un manque de recherche ayant évalué les bénéfices ou risques d’une telle approche. Les individus souffrant de diabète de type II, restreignant certains types d’aliments ou certains aliments, devraient se faire suivre, et s’assurer du contenu en fibre du régime alimentaire, du contenu en antioxydants, du contenu en nutriments, ou encore, en folate par un spécialiste6.

Une étude tout aussi intéressante, parue cette fois dans le « British Journal of Nutrition » nous apprend que le type de glucides consommé et tout aussi important sur la santé pour la personne souffrant de diabète. En effet, un régime riche en sucres raffinés (sucrerie, boissons sucrées, etc.) semblerait produit un effet délétère sur la santé, par rapport à la consommation de glucides riches en fibres, avec un indice glycémique bas (comme par exemple des légumes, du blé complet, etc.).

La Research Review de Precision Nutrition 7, intitulée « Precision Nutrition Will Make You Immortal », a comparé les effets d’une diète faible en glucides, faible en lipides, et le régime Méditerranéen, et ce sur plusieurs mesures ; l’équipe a déterminé que la combinaison de la consommation d’aliments faibles en glucides et un régime de type « Méditerranéen » présentaient des effets supérieurs sur la régulation de la glycémie, la perte de poids, ou encore, la réduction du tour de taille (directement lié au taux de masse grasse). Cela nous amène à penser que pour les personnes souhaitant contrôler leur insuline, mais également pour les personnes souffrant de diabète de type II, suivre ce régime peut être bénéfique. Il semblerait également que la « simple » perte de poids puisse aider à rétablir la tolérance au glucose mais également sa régulation dans le sang.

Les bénéfices de l’activité physique

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Pour le diabétique, l’exercice est un excellent allié. Il permet d’améliorer la sensibilité à l’insuline, de réguler le glucose sanguin, de diminuer le taux de masse grasse ; il permet également d’améliorer les capacités cardiovasculaires, tout en diminuant le stress ! Bien sûr, il existe de multiples facteurs quant aux effets de l’activité physique sur la santé de la personne diabétique ; notamment les médicaments consommés, la durée, le régime alimentaires, ou encore, le type d’exercice pratiqué.

Nos recommandations

Nous vous proposons ici quelques recommandations, qui vous permettront de mieux comprendre comment votre corps réagit à l’exercice. Ces recommandations vous permettront de pratiquer votre sport en tout sécurité. Bien sûr, nos conseils ne sauraient se substituer à l’avis d’un médecin qualifié.

Voici nos recommandations :

  • Sur la gestion du métabolisme :
    • Évitez l’activité physique si la quantité de sucre dans le sang a jeun est supérieure à 250 mg/dl, mais également si vous êtes dans un état de cétose.
    • Faites attention si la quantité de sucre dans le sang a jeun est supérieure à 300 mg/dl, mais également si vous êtes dans un état de cétose.
    • Consommez des glucides si la quantité de sucre dans le sang est inférieure à 100 mg/dl.
  •  Sur la gestion du sucre avant et après l’activité physique
    • Identifiez quand manger
    • Identifiez la réponse de la glycémie en fonction du type d’activité physique
  • Sur votre consommation de nourriture
    • Prévenez la chute en glycémie en consommant des glucides riches en fibres
    • Prévoyez une collation riche en glucide et en protéines avant et après l’exercice

Éducation

Bien sûr, tout aussi important que la prise en charge du diabète, c’est votre propre éducation qui fera la différence. N’hésitez-pas à vous renseigner, travailler de concert avec votre médecin, pour s’assurer que les recommandations vous conviennent. Revoyez-vos habitudes alimentaires, votre hygiène de vie ; initiez-vous à l’activité physique ; éduquez vos enfants ; bref, c’est grâce à ce travail qu’il vous sera possible de grandement améliorer votre santé.

Conclusion

Le diabète est une maladie grave ; mais celui de type II peut facilement être prévenu avec une meilleure hygiène de vie et des habitudes alimentaires saines. En pratique :

  • Contrôlez votre taux de masse grasse (entre 10 et 15% pour les hommes, entre 20 et 27% pour les femmes)
  • Évitez une surconsommation d’alcool, et ce de manière chronique
  • Consommez fruits et légumes chaque jour
  • Consommez des légumineuses chaque jour
  • Évitez une surconsommation de sucres raffinés
  • Privilégiez une diète riche en fibres
  • Consommez des oméga-3 (huiles d’olive, huile de chanvre, huile de lin, poissons gras, etc.)

Références

  1. Type 2 Diabetes. Diabetes.co.uk
  2. Global status report on noncommunicable diseases 2014. Geneva, World Health Organization, 2012.
  3. Cassandra N. Ramar, OMS IV, Gautam J. Desai. Hispanic Americans face diabetes challenges and complications. DOs Against Diabeter, August 2010.
  4. National Diabetes Information Clearinghouse. « Race and Ethnic Differences in Prevalence of Diagnosed Diabetes« , National Diabetes Statistics, 2007.
  5. Gougeon, Réjeanne, Meshell Carrington, and Catherine J. Field. The impact of low-carbohydrate diets on glycemic control and weight management in patients with Type 2 diabetes. Canadian Journal of Diabetes 2006;30(3): 269.
  6. Riccardia, Gabriele and A.A. Rivelles. Dietary treatment of the metabolic syndrome — the optimal diet. British Journal of Nutrition (2000); 83:S143.
  7. Helen Kollias, Precision Nutrition will make you immortal. PN Research Review. s.d.
  8. Glycation, Wikipedia.
  9. Chukwuemeka Nwaneri, Helen Cooper, David Bowen-Jones. Mortality in Type 2 Diabetes Mellitus. British Journal of Diabetes and Vascular Disease. 2013;13(4):192-207.
  10. Rétinopathie diabétique. SantePratique.fr, Juillet 2009
  11. Donald S. Font et al. Retinopathy in Diabetes. Diabetes Care January 2004 vol. 27 no. suppl 1 s84-s87
  12. The Link Between Diabetes and Cardiovascular Disease, 2007.
  13. Acidocétose diabétique : une complication du diabète. Axa Prévention, Décembre 2014.

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